
Léa Passamar et Rodolphe Bonino
Quelles sont les spécificités de la kinésithérapie du sport de haut niveau ?
C'est une des filiales de notre profession de kiné. On se forme au traitement des blessures et des troubles musculo-squelettiques spécifiques à la pratique sportive. Pour accompagner les sportifs de haut niveau que nous suivons, nous nous mettons à leur service pour leur permettre de performer sur toute une saison. Nous nous adaptons à eux, à leurs échéances et à leurs besoins, pour qu'ils puissent êtres le plus performants possible, sans se blesser. Malheureusement, s'il y a blessure, nous sommes là aussi pour les aider à retrouver rapidement toutes leurs capacités physiques et à revenir sur le terrain sans délai. Quant aux spécificités de notre travail avec les poloïstes, nous traitons surtout les membres supérieurs et les blessures d'"overuse", c'est-à-dire de sur-sollicitation.
Comment s'organise votre suivi des poloïstes de l'équipe Élite ?
En début de saison, nous effectuons une série de tests et de bilans qui sont fondamentaux pour nous permettre d'adapter la prise en charge et les traitements. Notre objectif est que les joueurs puissent s'entraîner et jouer toute l'année sans avoir mal. À l'issue des tests, ils sont repartis dans des groupes en fonction de leurs besoins spécifiques. Nous les voyons environ 3 fois par semaine et nous sommes à leurs côtés sur tous les matches importants pour intervenir en direct. Notre organisation s'est beaucoup professionnalisée au fil des ans grâce à la vision de Romain Barnier et de Milos Scepanovic, respectivement directeur sportif et entraîneur. Nous faisons équipe tous ensemble, avec le préparateur sportif, Pierre-Antoine Raffaelli et le médecin William Vanbiervliet. Chacun à notre poste, nous travaillons pour maintenir les joueurs dans la meilleure forme possible. Nous avons une excellente synergie, nous communiquons beaucoup entre nous, ce qui nous permet un gros gain de temps et une prise en charge optimisée.
La saison des Jeux a t-elle été particulière pour vous ?
Pour nous les choses sont montées crescendo. Notre suivi était le même que d'habitude avec la grosse différence que nous avons essayé d'anticiper des faiblesses potentielles et qu'il nous a fallu agir encore plus vite en cas de blessures. Globalement nous avons donc fait un gros travail en amont pour permettre à nos athlètes d'être dans les meilleures conditions physiques possibles pour cette échéance unique. Nous les avons également suivis sur leur période de repos et de récupération, en s'adaptant au maximum à leurs besoins.
Pour conclure, pouvez-nous dire un mot de vos activités annexes quand vous ne soignez pas les poloïstes ?
Nous sommes associés au sein du cabinet Kinésplanade qui jouxte notre salle de sport Perf & Coaching où nous faisons de la préparation physique et du coaching sportif en association avec Pierre-Antoine Raffaelli. Nous avons également monté ensemble Akkor, un programme de lutte contre la sédentarité en entreprise au sein duquel nous faisons de l'accompagnement sportif auprès de salariés. Enfin, Léa a ouvert récemment Tonic Pilates, un studio de pilates situé dans le 6ème arrondissement. Nous avons donc des emplois du temps sont bien remplis mais passer du temps au Cercle nous permet heureusement de recharger les batteries.
