Conversations

Sylvain GUIDICELLI

Investir pour demain

Fondateur et président d’Up Investissement, entreprise de promotion Immobilière nouvelle génération créée en 2014, le promoteur se passionne pour les questions de réhabilitation de bâtiments. « apprendre d’hier pour Construire, aujourd’hui, les écosystèmes urbains de demain », la devise du Groupe l’anime au quotidien pour défendre une autre vision de la ville.

Quelles sont tes missions au quotidien ?

Elles sont multiples ! Mais il s'agit essentiellement de trouver des bâtiments qui ont du sens et de leur donner une deuxième vie, adaptée aux besoins des usagers actuels. Cela fait quinze ans que j'exerce ce métier, avec une spécialisation dans la réhabilitation. Petit à petit, en passant par diverses structures, j'ai aussi développé la partie immobilier d'entreprise. J'ai notamment participé, avec Éric Foillard et Raphaël Shauvin, président de la Compagnie Immobilière d'Investissement, à la réhabilitation des Voûtes de la Major à une époque où Euroméditerranée était aux prémices de son développement. La Tour CMA-CGM venait tout juste de sortir de terre. C'était une autre époque où l'on vendait des espaces commerciaux à des enseignes qui devaient se projeter dans le futur. Cela a contribué à donner du sens à mon métier et m'a permis d'affiner mon regard sur l'évolution de la ville.

La réhabilitation est-elle très différente de la promotion ?

J'exerce ces deux métiers tout en ayant la casquette d'investisseur. Il existe des similitudes mais les manières de faire diffèrent. La promotion entre dans un cadre normé et cadré. À partir du moment où il y a un terrain, après les études et la mise en oeuvre de la construction, tout est plus simple à anticiper. La réhabilitation, c'est autre chose. C'est avancer et passer d'une surprise à l'autre. Même en scannant le bâtiment, il existe toujours des aléas à chaque étape du projet. Chaque opération est une leçon de vie. Tout peut varier en fonction du contexte, de l'histoire, de l'emplacement ou de l'âge du bâtiment. Il existe vraiment des milliers de facteurs qui entrent en jeu. Les risques à réhabiliter sont plus importants, car nous sommes engagés en tant que propriétaires et en tant que professionnels de l'immobilier et les sites ont une valeur en soi.

La question environnementale est-elle prioritaire ?

Oui, d'autant que la pollution est partout. Elle peut se situer dans la structure même du bâtiment, comme au niveau des sols. Il faudrait pouvoir adapter la réglementation à ces enjeux. Heureusement la tendance actuelle consiste à construire la ville sur la ville. C'est un des postulats phare de la réutilisation et de l'économie circulaire, c'est écologique !

Cela doit donner beaucoup de sens à ton métier.

J'aime ma ville. Donc j'aime faire vivre ou revivre des bâtiments et les voir perdurer. Je vis à Marseille depuis toujours et je l'ai vue changer. C'est ce qui fait ma force aujourd'hui. Quand j'arrive sur un site, je sais d'instinct ce que je peux y faire.

Dans quel périmètre intervient Up Investissement ?

A condition d'avoir de bons emplacements en phase avec des activités adaptées, il nous est possible d'intervenir partout. Quatorze opérations sont actuellement en cours, de Marseille à Monaco. Trois sont situées dans les quartiers Nord, représentant 35 000 m². Avec tous ces chantiers, nous créons près de deux-cent emplois. Ce qui représente un emploi pour 150 m² réhabilités ! Up Investissement n'est pas une entreprise classique, nous travaillons avec des équipes indépendantes mais indissociables qui partagent les mêmes valeurs. L'agilité est l'une de nos forces et la clé de notre succès.

Comment as-tu connu le Cercle ?

En habitant à proximité, c'est un endroit que j'ai toujours connu. Son emplacement est exceptionnel. Protégé du mistral, au bord de l'eau, connecté aux éléments, proche du centre-ville tout en étant éminemment sportif...

« Le cercle est un lieu de vie exceptionnel avec une architecture très particulière qui m'inspire beaucoup. »

À quand remonte ton inscription ?

Jeune, j'ai suivi un cursus de sport études natation. J'ai nagé au Cercle pendant quatre ans et j'ai eu la grande chance de m'entraîner avec Alex Jany jusqu'à mes 19 ans... Je me suis ensuite absenté avant de retrouver le Cercle il y a cinq ans, grâce à mes cousins Serge et Marion Ceccato qui m'ont parrainé. Depuis j'ai intégré les Masters avec Marie Calefato et Thomas Cantoni. C'est hyper motivant de faire partie d'une telle équipe. On se soutient et on s'encourage.

Nager semble t'être devenu indispensable...

Absolument ! Je nage trois fois par semaine, le plus souvent et en mer, quand il fait beau quasiment tous les jours. L'hiver, je fréquente plutôt les piscines et je me mets à l'eau après l'entraînement, seul de préférence. C'est mon équilibre, cela me permet de me préparer à certains challenges comme le défi de Monte-Cristo.

Si tu devais résumer le Cercle en un mot ?

Partage. C'est un site qui se partage. Un endroit où l'on échange et l'on refait le monde. Particulièrement au sauna ! J'y vais pour moi, pour recharger les batteries au quotidien, pas pour voir du monde ni faire du réseau. C'est aussi un lieu de vie exceptionnel avec une architecture très particulière qui m'inspire beaucoup pour mes opérations de réhabilitation. On y trouve une mixité, des échanges intergénérationnels que j'aime transposer dans mes projets.