Dossier

Paroles de coachs

Natation

Julien JACQUIER

Quel bilan dresses-tu de la saison 2022 / 2023 ?

Nous avons été très satisfaits des championnats de France. Aux Championnats du monde, la confrontation avec les meilleurs athlètes mondiaux s'est révélée complexe. Mais c'est la loi du sport. On n'est jamais certain des résultats. Il faut avancer, il n'y a pas de deuil ou de bilan à faire. Il y a eu des erreurs commises, des faits de course et des aléas mais on avance !

Quels sont les objectifs pour cette saison ?

Nos efforts portent sur la qualification de nos athlètes aux Jeux. Ce ne sera pas possible pour tout le monde, mais si 4 à 6 de nos nageurs sont de la compétition, ce serait formidable. Notre objectif est aussi de réussir les championnats de France de juin prochain. Je place beaucoup d'espoir dans les performances de Falemana Lopez ou Pierre Lebois tous deux spécialistes du 100 et 200 mètres nage libre. Cette jeune garde est prometteuse.

Comment prépare t-on une année olympique ?

Deux ans avant ! Les thèmes qui nous permettront d'être forts cette année ont été abordés depuis janvier 2022. On s'assure que l'état d'esprit général est positif. Il s'agit d'être vertueux en simplifiant au maximum les entraînements afin que les athlètes puissent s'exprimer. Nous les laissons évoluer dans l'eau avec des séries simples. L'objectif est d'aller le plus vite possible, de se surprendre en innovant et de repérer les points faibles pour les dépasser.

Faut-il mettre en place des routines ou des entraînements particuliers ?

On va plutôt vers la simplicité et l'épure avec un staff bien rodé qui travaille sur le physique et le mental. Il faut que les Jeux soient épanouissants et vécus comme tels. Il ne doit pas y avoir de fardeau dans ce symbole olympique mais au contraire trouver un état d'esprit adéquat entre la volonté de conquête et la joie.

Quels sont les objectifs de Marie Wattel pour les Jeux ?

Elle vise une médaille aux 100 m papillon. Nous travaillons pour ça depuis plusieurs années. Après chaque entraînement, on analyse et on décortique. Pour continuer de progresser, il faut identifier trois ou quatre domaines dans lesquels on peut exceller, pour valoriser au quotidien l'effort et la performance. On ne s'appesantit pas sur une mauvaise séance mais on salue l'effort accompli. Marie est très exigeante avec elle-même. Mon rôle consiste à signaler certains pièges dans un mode de pensée ou d'action.

Comment Mélanie Henique pourra t-elle performer en nage libre qui n'est pas sa spécialité ?

Les temps qui lui sont demandés pour se qualifier sont encore au-delà de son meilleur niveau. Mais c'est une sprinteuse qui peut aller loin en matière de résistance physique. Il y a des choses à inventer et des portes à ouvrir pour aller plus loin et créer un état d'esprit positif. C'est à la fois du domaine du mental et du physique. Je suis optimiste sur le fait que Mélanie puisse évoluer. Cela demande une intelligence émotionnelle et physique qu'elle possède totalement.